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Il y a 80 ans... la 10e BKP en juin 1940

Publie le 18/06/2020

Ce 18 juin, il y a 80 ans, prenait fin l’épopée de la 10e brigade de cavalerie blindée engagée dans la campagne de France (1940).

Sa contribution aux combats fut somme toute assez courte. Elle ne rejoignit le front que le 12, pour tenter de colmater la brèche qui se formait, inexorablement, entre les 4e et 6e armées françaises. Le 13 juin, elle protégea le retrait de la 20e DI française en tenant Champaubert, puis en lançant une contre-attaque depuis Montgivroux.

La suite ne fut qu’une longue retraite, alors que le front se décomposait et que l’ennemi débordait sur ses flancs. Le 16, elle tenta de s’ouvrir le passage à Montbard, mais ses forces étaient trop faibles pour l’emporter sur le 66e RI de la 13e division d’infanterie motorisée qui tenait la ville.

Faute d’alternative, ses 500 derniers soldats durent abandonner l’équipement dans le bois de Malte, au nord de Dijon, et tenter de passer à pieds à travers l’encerclement allemand.

Malgré un bilan militaire décevant dû à la participation tardive aux combats, l’exploit des Polonais fut de réussir à surmonter toutes les difficultés pour constituer, à peine 8 mois après la fin de la campagne de Pologne, une unité motorisée et blindée. C’est en France que la 10e brigade de cavalerie devint la 10e brigade de cavalerie blindée. Sa force ne résidait plus seulement dans son infanterie motorisée, mais dans un bataillon de 45 chars Renault R-35.

Les hommes de la 10e BKP purent prendre leur revanche en 1944. Leur rôle dans les affrontements de la plaine de Falaise, puis leurs combats acharnés pour fermer la poche de Falaise-Chambois, est mis en lumière par le Mémorial de Montrormel. Ces hauts faits d’armes furent suivis par la libération d’Abbeville et de Saint-Omer. Viendra ensuite la campagne en Belgique (Ypres, Roulerts, Tielt), puis aux Pays-Bas (libération de Breda), et enfin, celle d’Allemagne, avec la capture de Wilhelmshaven en mai 1945.

 

Jacques Wiacek