Focus

N. Fank, 116. PzD

Publie le 29/06/2012

Nicolas Fank, "Malgré-Nous" mosellan, avait fait la campagne de Normandie en tant qu'opérateur radio sur un char Panther du I/24e Pz-Rgt, 116e PzD. un Au fil de nos entretiens avec lui, et avec l'aide du journal de marche de son unité, nous avons pu rassembler ses souvenirs. Voici la partie qui concerne la campagne en Normandie.

Nicolas Fank au musée des blindés de Saumur,
devant un char Panther similaire à celui sur lequel il a combattu.
Photo S. Jonot

 


 

En route vers le front

Le 6 juin 1944, c’est le débarquement allié en Normandie. Je n’ai pourtant aucun souvenir de cette journée !

Du 24 au 26 juin nous gagnons la région de Visme au Val afin d’être rattachés à la 116e Panzer division. Nous devons remplacer le I/Pz-Rgt 16 parti en Allemagne pour être équipé de chars Panther. Seul mon bataillon, le I/24, est rattaché à cette unité, les deux autres bataillons du régiment 24 sont envoyés en Allemagne à Grafenwöhr pour terminer leur conversion eux aussi. Ils gagneront ensuite la Hongrie où, face aux Soviétiques, ils seront anéantis.

Le Gen. Gerhard Graf von Schwerin Début juillet 1944, notre nouveau chef, le Général Graf Von Schwerin, commandant de la 116e PzD, nous passe en revue. Casque sur la tête, regard bleu d’acier, marchant lentement, nous regardant droit dans les yeux, tout dans son attitude contribue à nous impressionner. Le 19 juillet l’ordre de marche attendu parvient enfin à la division: direction le sud de Caen pour gagner le front. Notre bataillon franchit la Seine aux Andelys dans la nuit du 22 au 23 juillet.

On peut s’étonner d’un engagement aussi tardif de la division. Certains y voient la preuve que Von Schwerin, peu convaincu du Nazisme, était au courant de l’attentat contre Hitler le 20 juillet et tenait la division en réserve afin de contrer la réaction des unités SS. Cet engagement tardif tient peut être tout simplement au fait que la division n’était pas prête. Quoi qu'il en soit, il est certain que le comte Von Schwerin, de vieille noblesse allemande, n’avait que peu de respect pour le caporal Hitler. Mais bien sûr, dans la troupe, nous n’étions pas au courant des manœuvres et manigances qui secouaient le haut commandement allemand en ce mois de juillet 1944...

Après avoir roulé jour et nuit malgré le harcèlement constant de l’aviation alliée, nous atteignons notre zone de regroupement dans le secteur de Magny-la-Campagne et St-Sylvain où nous restons en réserve de la 12e SS-PzD pendant 3 jours. Je me souviens que nous avons alors eu un problème de chenille. Un semi-chenillé de l’atelier de réparation est venu nous dépanner pour changer quelques maillons. La manœuvre était délicate, il fallait faire avancer le blindé tout doucement. Pendant que nous étions occupés à cette tâche, trois jeunes soldats de la 12e SS sont passés à coté de nous. Ils étaient tous trois blessés et gagnaient à pied un hôpital de campagne. Une heure après ils sont repassés tous bandés; le sous-officier du "werkstatt" nous a alors dit "ceux-là retournent à la boucherie".

Le 27 juillet, "Panzer March" ! Nous recevons l’ordre de nous diriger sur St-Lô le plus rapidement possible. Nous roulons de jour. A Flers, nous sommes attaqués par des chasseurs-bombardiers P-38 Lightning ("doubles queues"), et nous nous abritons le long d’un cimetière sous des tilleuls centenaires. Une bombe explose à coté de nous en faisant trembler la carcasse de notre char sans lui causer plus de dégâts. Une fois l’alerte passée nous continuons notre chemin direction Tinchebray.

Premiers engagements

Du 29 au 31 juillet, nous sommes engagés dans le secteur de Villebaudon en soutien du Pz.Grenadier-Rgt 60 (116e PzD). Combats de chars et d’infanterie, matraquages de l’artillerie, attaques de chasseurs-bombardiers constantes, tel fut le quotidien des 3 autres compagnies. Pendant cette période, je ne me souviens pas avoir pris part à des combats ; il est vraisemblable que notre 3e compagnie était placée en réserve.

Un des quatre Panther de la I/Pz-Rgt 24, probablement du 3. Sch-
wadron (Rittmeister von Günther), détruits le 2 août 1944 dans le
secteur de La Cour-Coulouvray-Boisbenâtre par la 3rd US AD.
Le I/Pz.Rgt 24 est alors rattaché au Pz.Gren-Rgt 60 (Oberst Voigts-
berger). © NARA - Normandie Archives.
Le 1er août, nous nous sommes rassemblés dans la forêt de St-Sever pour nous réorganiser. Dans l’après-midi, nous nous dirigeons vers St-Pois pour bloquer la progression américaine. Lors de ce déplacement nous sommes arrêtés en rase campagne au sommet d’une petite côte par un détachement du génie de la division. Ils nous font remarquer qu’ils ont posé des mines anti-char 500 mètres en avant et qu’ils les ont recouvertes avec deux panneaux de porte cochère. Cette disposition a pour but de signaler, par le bruit suscité, le passage de véhicules légers dont le poids n’est pas suffisant pour déclencher les mines. La nuit tombe, quand soudain un vacarme de planche comme martelée par de grosses chaussures nous met en alerte. Nous nous cachons et bientôt une superbe jeep apparaît dans le faisceau de nos lampes torches. Quatre Américains en descendent dont deux officiers qui sont rapidement dirigés vers le poste de commandement. L’inspection du véhicule commence, chacun tentant de trouver son "trophée de guerre". Pour moi ce fut une pipe droite que j’ai toujours !

Dans la nuit du 1er au 2 août, à Coulouvray-Boisbenâtre, notre compagnie est en tête, elle ouvre la marche au reste du bataillon ; on nous a signalé une trentaine de véhicules US dont de nombreux Sherman. Nous nous déployons pour leur tendre une embuscade, et rapidement, 13 Sherman sont mis hors de combat. Nous faisons de nombreux prisonniers. L’artillerie américaine réagit vigoureusement et bientôt nous enregistrons des pertes. Les Sherman se ressaisissent, 4 de nos chars sont détruits. A la fin de la journée, notre bataillon revendique la destruction de 19 Sherman, 4 semi-chenillés et une vingtaine de camions.

Le 3 août, nous nous retirons sur la route de Sourdeval et pansons nos plaies.

Le 4 août, nous restons sur le secteur de Sourdeval où des informations inquiétantes de percée au sud de St-Sever, à travers la forêt, nous parviennent. Nous devons nous porter sur le village de Champ du Boult. Le 5 août, nous devons reprendre le village que l’infanterie américaine tient avec de nombreux antichars et des bazookas. Notre compagnie accompagne le I/156 Pz.Gr-Rgt. Toute la journée nous subissons de terribles tirs d’artillerie de la part des Américains qui tentent de briser notre assaut. Le soir nous tenons enfin le village et nous sommes relevés par des éléments de la 84e DI.

C’est là que j’apprends la mort de Hans, mon copain. C’est sur la route entre Champ du Boult et Gathemo qu’il a été tué. Alors que son blindé été parti en arrière pour réapprovisionner, il est sorti du char pour fumer une cigarette. Il était assis sur le rebord de sa trappe quand un éclat lui a tranché la gorge. Il nous avait toujours dit qu’il serait tué lors du premier engagement sérieux, cela provoquait immanquablement nos railleries. Hélas il ne se trompait pas. Il a fallu des années pour que je puisse localiser sa tombe afin de m’y recueillir. C’est au cimetière de Huisnes, non loin du Mont St Michel, que je l’ai finalement retrouvé en 2004.

La contre-attaque de Mortain

Cette Simca 8 réquisitionnée et utilisée par le Pz-Artillerie-Rgt 146
(116e PzD) a été détruite aux environs du Boyeux, sur la route
entre Gathemo et Vengeons, dans un secteur où progressait la
28e DI US. © NARA - Normandie Archives.
Le 6 août, notre compagnie reste dans le secteur de Champ du Boult. Nous repoussons avec le I/156 Pz.Gr-Rgt une infiltration américaine. Notre bataillon doit être attaché à la 2e PzD pour mener la grande offensive sur Avranches (opération « Lüttich »), mais le Général Schwerin ne transmet pas les ordres à ses subalternes, il ne croit pas en l’offensive et justifie sa décision par sa crainte que la 84e DI ne puisse faire face aux assauts américains sur le flanc droit de l’attaque. Cette crainte est justifiée, car malgré l’appui de nos Panther, Champ du Boult est capturé par les américains ce jour là. Il décide donc de laisser sur place notre bataillon. Le 7 août, Lüttich est déclenchée, les 2e et 4e compagnies se joignent au Kampfgruppe de la 2e PzD et gagnent Le Mesnil-Adelée.

D’après l'Oberstleutnant Guderian1, qui était chef d’état major de la division, ces deux compagnies se seraient jointes dès le matin à l’attaque de la 2e PzD, ce qui indiquerait que Schwerin aurait répondu, en partie, aux ordres donnés. Mais d’après Paul Hausser aucune unité de notre division n’aurait pris part à l’attaque initiale et dans l’après midi, Funk qui vient de prendre le commandement du 47e Panzer Korps limoge le général Graf Von Schwerin pour désobéissance2. Ce n’est qu’après le limogeage de Schwerin que ces 2 compagnies auraient pris part au combat du Mesnil-Adelée. Il est difficile de dire exactement ce qui s’est passé ce jour là, chacun ayant sa version des faits. La seule chose dont je suis sûr, c’est que nous n’avons pas vraiment fait mouvement le 7 août et là-dessus, les deux sont d’accord, aucun autre mouvement n’est entrepris par le reste du bataillon qui doit faire face à des attaques de la 28e DI US.

A l’aube du 7, l’ordre d’ouvrir le feu sur le bois situé en face de notre position nous parvint. 80 canons tirèrent simultanément une première salve. C’était la preuve que les choses sérieuses commençaient vraiment. Nous avions parmi les membres d’équipage un Polonais. Celui-ci était engagé volontaire et fier de l’être, mais après le début des tirs il fut pris d’une courante subite dont il dut se soulager dans une douille, puisqu’il était hors de question de sortir du char. Comme celle-ci bien sûr était brûlante, il fut gratifié d’une brûlure circulaire sur les deux fesses qui l’obligèrent à des soins journaliers par un infirmier.

Le reste de mon offensive sur Mortain se résume à une journée d’attente dans un petit chemin creux où nous pouvions entendre le chant bucolique d’un petit ruisseau, la seule tentative de progression ayant été brisée par la destruction du char qui nous précédait, vraisemblablement au bazooka car aussitôt l’équipage a était capturé. Les Américains étaient vraiment très proches de nous. Dans la soirée, ils n’étaient plus qu’à 500m de Gathemo, nous contenons leur progression avec l’appui de notre artillerie. L’aviation alliée écrase l’offensive et le soir du 7, il est évident que nous n’irons pas plus en avant. Malgré tout, Hitler s’entête.

Retraite!

Epave d'obusier automoteur allemand Wespe de 105 mm, près de
Mortrée. Il appartenait au Pz-Artillerie-Rgt 146 de la 116e PzD et fut
détruit par un char de la 5th US AD le matin du 12 août.
© NARA - Normandie Archives.
A partir du 8 août, la situation devient confuse, il semble que nous restons dans le secteur de Gathemo, dont les Américains s’emparent le 10 août. Le 9 août, nous apprenons la mort de notre chef de bataillon, Von Günter. Son corps est criblé d’éclats. Il avait la particularité curieuse, pour un officier des panzers, d’être claustrophobe. Sa claustrophobie le poussait à toujours évoluer à pied autour des chars pour diriger les attaques, cela a fini par lui coûter la vie.

Le 10 août, la 116e Panzer division, et donc le 1er bataillon du 24e régiment blindé, dut se replier vers l’est, avec pour nouvelle mission de s’opposer aux forces américaines qui progressaient au sud d’Alençon. Alors qu’elle se dirigeait vers son objectif, le premier contact avec les Américains eut lieu dans le secteur de Mortrée le 12 Août. Après un engagement violent, l’unité se retira sur Argentan afin d’en assurer la défense. Ce jour là, le I/24 détruisit 13 Sherman pour la perte de 2 Panther.

Le 13 Août, le I/24 fut intégré à un Kampfgruppe commandé par le Rittmeister Scholz. En plus de nos blindés, des chars du II/ Pz Rgt 33 de la 9e PzD ainsi que des soldats du "pionier bataillon 675", l’unité du génie de la division et des éléments du flak Abt 98 (unité de DCA du Kampfgruppe Roeler) formaient ce groupe de combat. Du 13 au 20 août, nous sommes restés sur Argentan où nous avons contré de nombreuses attaques alliées. De ces combats, je ne me souviens de rien, si ce n’est une partie de cache-cache dans les rues d’Argentan avec un Sherman de la 2e DB Leclerc.

Or, bien des années plus tard, un journaliste auquel j’avais conté mon histoire à Argentan me contacta en me donnant des précisions sur cette partie de cache-cache, à mon grand étonnement. Il avait rencontré le pilote du Sherman qui résidait à Evreux, un dénommé Harry Layr. Ce fut avec émotion que nous nous sommes rencontrés. Pour le reste, avec l’intensité des combats, le stress, tout s’est effacé de ma mémoire (du 12 au 19 août le I/24 revendique la destruction de 32 chars et 3 semi-chenillés alliés).

Dans la poche de Falaise - Chambois

Ces GI's du 359th IR (90th US ID) posent devant le Panther 212
détruit à l'entrée de Fel. Avec deux autres chars du I/Pz-Rgt 24, il
était affecté à la surveillance de la route Chambois - Le Bourg-
Saint-Léonard. © NARA - Normandie Archives.
Le 20 août, face à la menace d’encerclement de la ville par la 80e DI US et la 11e DB britannique, nous avons reçu l’ordre de nous replier. Je me souviens du ravitaillement en forêt de Gouffern : des soldats à la chaîne ont rempli en partie le réservoir au moyen de jerrycans. Le manque de temps et le rationnement du carburant, qui peuvent expliquer le fait que nous n’ayons pas eu le plein, allaient d’une certaine manière influencer la suite de ma vie...

Une fois le ravitaillement fait, nous avons pris position non loin du stand de tir de Chambois sur la route d’Argentan. Je l’appris plus tard, cela faisait partie du plan Hausser : la 116e devait rester en couverture le long de cette route pour protéger le flanc sud de la poche et se replier en dernière position une fois que la 7e Armée serait sortie du Chaudron.

Nous étions sortis prendre l’air, il faisait chaud dans les blindés en ce mois d’août 1944. Juste à côté de nous était stationné un char Tiger, son équipage aux postes de combat. Sans nous avertir, celui-ci a engagé un blindé adverse sur la route de Trun - Saint Lambert à plus de 2 km de là. Le choc sonore, la flamme et le déplacement d’air nous laissèrent abasourdis. Le blindé adverse, lui, avait explosé. C’était la première fois que je voyais un 8,8 cm à l’œuvre.

Enfin l’ordre de repli est arrivé, dans le chaos nous avons perdu les autres survivants de notre unité et c’est seuls que nous avons franchi la Dives au gué de Moissy. Pour passer, il nous a fallu écraser la ferraille accumulée dans le lit de la rivière.

Au carrefour de Moissy, nous avons rencontré un officier SS arme au poing qui nous a donné l’ordre de bousculer, avec notre char, un autobus transformé en ambulance qui avait été touché et obstruait la route. Sur ce chemin qui allait prendre le nom de « Couloir de la mort », je m’étais assis à l’extérieur sur le rebord de ma trappe, la nuit tombait, des soldats hagards, épuisés, erraient ça et là sur la route. Je leur criais de s’écarter, un char de 45 tonnes ne se pilote pas comme une voiture. Tous ne s’écartèrent pas, trop épuisés ou abrutis… Finalement, nous avons atteint le bus. La vision des corps carbonisés, réduits à l’état de poupées me reste dans les yeux. Après avoir bousculé le véhicule gênant le passage, nous avons atteint le carrefour de la Cour du Bosq. Une fois de plus un officier SS arme au poing nous fit nous arrêter et nous ordonna de nous mettre en position derrière une haie, le canon dirigé vers Saint Lambert.

Le gué de Moissy photographié juste après les combats. Les arbres
déchiquetés, sans branches, ainsi que les carcasses de véhicules à
l'arrière-plan laissent deviner la violence du bombardement allié.
Dans la nuit, l’adjudant Moll, notre chef de char mais aussi chef de section, décréta qu’il en avait « plein le nez » et qu’il voulait rentrer à la maison. Il était alors environ trois heures du matin et nous avons repris la route.

Péniblement, les 45 tonnes du Panther s’ébranlèrent. A chaque changement de rapport des flammes sortaient des pots d’échappement, signature caractéristique d’un blindé allemand se déplaçant dans la nuit. Ces flammes ne passèrent pas inaperçues: en arrivant en haut de la côte de Boisjos, à la hauteur de la route de Champosoult, le pilote constata une chute de pression d’huile. Après s’être garé, il entreprit de faire le tour du véhicule, en nous faisant remarquer qu’il n’y avait « pas un cochon ». A l’arrière, près de l’un des pots, il remarqua un trou, d'après lui de 7,62 cm. L’obus avait percé le blindage et fini sa course dans le réservoir de 80 litres d’huile qui se trouve au dessus du moteur. La chance était avec nous, le char n’avait pas pris feu. Notre pilote était un vétéran du front russe et de Stalingrad, entre autres, où il avait servi au sein de la 24e PzD. Il n’était jamais à court d’idées quand il s’agissait de réparer notre blindé. Il prit alors une miche de pain noir qu’il humidifia dans une flaque d’eau ; après l’avoir malaxée, il colmata le trou. Cette réparation de fortune nous permit de reprendre la route. Nous étions sortis indemnes de la poche de Falaise – Chambois !

Il est difficile avec les années de situer les jours exacts des évènements. Cependant en tenant compte du jour de ma désertion (le 25 août), je peux dire que c’est dans la nuit du 21 au 22 août que nous sommes sortis du chaudron, cela est confirmé par le fait que nous n’ayons vu personne. Par Roiville, Orville, Le Sap, c’est sans encombre que nous avons atteint cette petite bourgade qui à bien des égards allait modifier le cours de mon existence3

 

Stéphane Jonot


 

 

1 Il s'agit du fils du Gen. Heinz Guderian, promoteur de l'arme blindée dans la Wehrmacht et artisan de la blitzkrieg de 1939-1940.

2 De son côté, Von Schwerin sera rappelé pour organiser la défense sur la Seine fin août 1944. II rendra la "monnaie de sa pièce" à Hausser en envoyant sa division fétiche, la 2e SS-PzD, dans un combat de sacrifice pour la défense d’Elbeuf face… à la 28e DI US.

3 Nicolas Fank a déserté à Brionne, profitant d'une panne d'essence de son Panther, qui n'avait été que partiellement ravitaillé en forêt de Gouffern. Il est retourné sur ses pas vers Le Sap, où il a rencontré la jeune fille qui allait devenir sa femme. Après la guerre, il s'y est installé, avant de poursuivre une carrière au sein des institutions européennes à Luxembourg.