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Ursula Meindl: sur les pas de son père

Publie le 01/06/2015

                                                 

Lors de la conférence sur la bataille de l’Atlantique donnée le 22 mai dernier, par Monsieur Chazal, se trouvait parmi le public une personne particulière.

Cette personne était venue en tant qu’ « ancienne » des sous marins. Elle a travaillé de longues années au service d’identification du bruit rayonné dans l’eau par les bateaux. Elle était donc en quelques sortes les oreilles de notre flotte sous marine. Chevalier de l’ordre national du Mérite, titulaire de l’insigne des sous marinier frappé d’un glaive et chevalier de la Légion d’Honneur, elle fait partie des grands serviteurs de notre pays.

Cependant, l’autre particularité de cette femme au destin exceptionnel, est son nom de famille. Elle se nomme Ursula Meindl et n’est autre que la fille du Général Meindl, artisan de la percée allemande dans la poche de Falaise-Chambois.

Son père, qui commandait le 2ème corps parachutiste a réalisé, dans la nuit du 19 au 20 aout la percée, entrainant dans son sillage toute l’armée allemande encerclée dans la nasse.

Nous avons parcouru le champ de bataille, en refaisant le trajet qu’avait fait sont père lors de cette fameuse nuit. Ce parcours, qui débutait à Vorcher en forêt de Gouffern, là ou les troupes du 2ème corps étaient regroupées, s’est poursuivi par La Londe, Magny puis Saint Lambert puis le couloir de la mort et la cour du Bosq.

Ce trajet que je connaissais, est déjà abondamment décrit dans les textes historiques. Il a   toutefois été enrichi de détails jusqu’alors inconnus, car Mme Meindl possède un courrier de son père où il décrit cette nuit.

Dans ce courrier, le Général insiste en particulier sur leurs difficultés à franchir la Dive.

Ce fleuve côtier, qui n’est encore à cet endroit qu’un ruisseau est en effet un des grands acteurs de cette bataille. Bloquant à la manière d’un fossé antichar l’armée allemande sur sa rive gauche il contribue largement à la victoire des alliés.

Voici comment le Général le décrit: « Lui (Général Hausser)  devait également se trouver arrêté par ce satané ruisseau : profondeur 2 mètres, largeur 4 mètres mais bordé de très raides dénivellations. »  Il évoque aussi les lignes de défense canadiennes qu’ils doivent successivement passer en redonnant des détails dans la chronologie des événements.

C’est donc avec beaucoup d’intérêt pour moi et beaucoup d’émotion pour elle que nous avons marché dans les pas de son père

                                                     

Jonot Stéphane mai 2015