4th (Can) armoured division

Organisation

  • Reconnaissance
    The South Alberta regiment
  • 4e brigade blindée
    The Governor General's Foot Guards
    The Canadian Grenadier Guards
    The British Columbia regiment
    The Lake Superior regiment
  • 10e brigade d’infanterie
    The Lincoln and Welland regiment
    The Algonquin regiment
    The Argyll and Sutherland Highlanders of Canada
  • Support
    The New Brunswick Rangers
  • Artillerie
    15th field artillery regiment (tracté)
    23rd field artillery regiment (automoteur)
    5th anti-tank regiment
    8th light anti-Aircraft regiment
  • Génie
  • Transmisions
  • Services

Historique

De l’infanterie aux blindés

Les unités qui allaient constituer la 4e Division blindée canadienne furent mobilisées en septembre 1940. A sa création, la 4e division canadienne devait être une unité d'infanterie, et c’est en tant que telle qu’elle fut entraînée au cours des deux années suivantes.

Ce n'est qu'en 1942 que le gouvernement fédéral d'Ottawa prit la décision de transformer la division pour en faire une formation blindée. Cette réorganisation fut menée en un temps record – cinq mois – sous l’autorité du gen. Worthington, puis la 4e DB fut envoyée en Grande-Bretagne en deux échelons, entre août et octobre 1942. C’est donc sur le sol britannique qu’elle termina sa formation et fut équipée de nouveaux matériels.

En Normandie

9 Août 1944 – Deux tankistes du South Alberta Regiment examinent
un panneau sur la route Caen – Falaise. ANC PA-132413
La 4e DB fut débarquée en Normandie fin juillet 1944 et intégrée au 2e Corps canadien (1ère Armée canadienne). Elle fut employée dans les batailles qui emmenèrent les Canadiens de Caen à Falaise par le biais des difficiles opérations Totalise et Tractable.

Dans le cadre de Totalise, la 4e DB devait percer les lignes allemandes, préalablement enfoncées par l’infanterie de la 2e DI. Elle fut lancée à l’assaut le 8 août, mais le manque d’expérience des Canadiens, dont c’était le premier engagement, ainsi que la forte résistance allemande, amenèrent des résultats décevants. Qui plus est, les échelons arrières de la division furent bombardés par erreur par l’aviation alliée avant même le début des opérations… Subissant des pertes significatives, la 4e DB effectua une performance très moyenne, et ne parvint pas à effectuer la percée escomptée. Pire, souhaitant prendre les Allemands par surprise, une colonne blindée du British Columbia s’égara dans la nuit du 8 au 9 derrière les lignes Allemandes, où elle fut pratiquement anéantie – les survivants furent recueillis par la 1ère DB polonaise le lendemain.

Ce n’est qu’avec l’opération Tractable, lancée le 14, que la 4e DB reprit l’offensive. La capture de Falaise relevant de la 2e DI, la division blindée canadienne se dirigea avec les Polonais vers l’est, à la recherche d’un passage sur la Dives. Elle rencontra une forte résistance allemande à Damblainville, mais parvint à traverser l’Ante, puis la Dives à hauteur de Morteaux-Couliboeuf, le 17. Elle obliqua ensuite vers Trun, qu’elle débarrassa des derniers Allemands le 18.

Le 19, la 4e DB canadienne détacha une colonne composée du South Alberta Regiment et du Argyll and Sutherland Highlanders sous le commandement du major D.V. Currie en direction de Saint Lambert sur Dives. Pendant trois jours, ce groupe repoussera les attaques massives des Allemands qui cherchaient à sortir de la poche, et prendra des centaines de prisonniers. Une autre colonne canadienne progressa vers les positions polonaises sur la côte 262 nord, mais fut stoppée sur la hauteur 240. Elle ne parvint pas à lancer son attaque avant le matin du 21 août, obligeant les Polonais à combattre isolés. Cet échec vaudra le renvoi du commandant de la division, Kitching.

La 4e DB termina sa campagne de Normandie en traversant la Seine à hauteur d’Elbeuf, à partir du 27 août 1944. Elle engagea ensuite la poursuite en direction du nord.

De la Seine à l’Escaut

29 octobre 1944 – une jeune fille hollandaise propose du café aux
tankistes du South Alberta regiment. ANC, PA-140429
La 4e DB traversa Saint-Omer le 5 septembre, puis entra en Belgique le lendemain en bousculant les traînards allemands à Ypres. Elle fut alors organisée en deux groupements tactiques – la force Stewart et la force Moncel. Elle prit la direction de Brugges, mais fut arrêtée le 8 sur le canal de Gand, dont les ponts avaient été détruits. Dans la soirée, l’infanterie de la 10e brigade parvint à établir une fragile tête de pont à Moerbrugge, puis à la renforcer par la mise en service d’un pont.

La forte résistance allemande rencontrée sur le canal de Gand marqua la fin de la phase de poursuite. Malgré le succès dans l’établissement de la tête de pont, les opérations en direction d’Anvers furent amenées à se prolonger, le terrain étant entrecoupé de canaux qui limitaient les possibilités d’offensive. Le 13, les Algonquins (force Moncel) effectuèrent une tentative de traversée à la jonction du canal Léopold et de celui de la Lys, mais durent s’en retirer le lendemain au prix de lourdes pertes. A partir du 15 septembre, la 4e DB attaqua en direction de Maldegem. Le 21, elle fut réorientée pour patrouiller le long du canal Gand – Ternheuzen.

A partir du 2 octobre, la 4e DB participa, au côté de la 3e DI, à la réduction de la poche de Breskens – entre autres, la 10e brigade d’infanterie parvint à se rendre maître du polder Isabella. Elle fut ensuite engagée au nord de l’embouchure de l’Escaut, et progressa vers Bergen-op-Zoom. La ville, vide de défenseurs, fut atteinte le 27 octobre, mais une reconnaissance du South Alberta et des Lincoln and Wellands trouva l’ennemi solidement retranché sur le canal immédiatement au nord de la ville. Il fallut trois tentatives pour que les Argyll and Sutherland parviennent à forcer le passage.

28 mars 1945 – ravitaillement en munitions du Canadian Grenadier
Guards, dans les environs d’Emmerich. ANC PA-134433
La capture de Bergen ouvrit à la 4e DB la route vers l’embouchure de la Meuse, pour assurer le flanc de la 2e DI, chargée de réduire les défenses des îles de Beveland et de Walcheren. Reprenant son avance, la 4e brigade blindée progressa vers St. Philipsland. Après avoir capturé la ville, elle nettoya les environs, parvenant à couler plusieurs bateaux allemands dans le port de Zijpe. La campagne de de l’Escaut se termina le 8 novembre, et le premier navire de transport put accoster à Anvers le 28.

De la Meuse à la mer du Nord

A partir du 8 novembre, la 4e DB profita d’un repos mérité qui lui permit de reconstituer ses forces, sérieusement entamées par plus de trois mois de combats continus. Le déficit en soldats demeura pourtant aigu, le gouvernement canadien se refusant toujours à obliger ses citoyens à combattre en Europe.

Finalement, à partir du 8 février 1945, la 4e DB fut engagée dans l’opération Veritable avec tout le 2e Corps canadien. Elle soutint l’avancée des deux divisons d’infanterie, avec lesquelles elle partagea les difficultés d’un combat dans la boue, le froid, le tout dans une forêt impénétrable.

Avril 1945 – le génie de la 4e DB construit un pont sur le canal de
Twente, à Delden. ANC P49159
A partir du 24 février, la 4e DB attaqua en direction d’Udem et Xanten. Elle se heurta à la furieuse résistance de la 116. PzD, qui tentait par tous les moyens d’interdire les accès au Rhin. Il fallut une semaine de combats pour arriver en vue de Xanten, dont les approches étaient défendues par les parachutistes du 17. FjR. Les pertes furent importantes, particulièrement au sein de l’infanterie du Argyll and Sutherland Highlanders.

Une fois la traversée du Rhin effectuée, la 4e DB prit la direction de la mer du nord. Elle franchit le canal de Twente à Delden, puis poursuivit sa progression le long de la frontière allemande vers Almelo. La ville fut libérée le 5 avril, puis les chars canadiens obliquèrent vers l’est pour entrer en Allemagne. Dans les dernières semaines du conflit, la 4e DB traversa l’Ems au niveau de Meppen, puis accompagna la progression de la 1ère DB polonaise vers les ports de la mer du Nord. Le 5 mai 1945, elle livra ses derniers combats à Oldenbourg, en Allemagne.

La 4e DB Canadienne fur dissoute aux Pays-Bas en 1946.