53rd (Brit) infantry division “Welsh”

Organisation

  • Reconnaissance
    53rd Reconnaissance regiment 
  • 71e brigade d’infanterie
    1st Highland Light Infantry
    1st Oxford & Buckinghamshire light infantry
    4th Royal Welch fusiliers
  • 158e brigade d’infanterie
    1st East Lancashire regiment
    1st/5th Welch regiment
    7th Royal Welch fusiliers
  • 160e brigade d’infanterie
    2nd Monmouthshire regiment
    4th Welch regiment
    6th Royal Welch fusiliers
  • Support
    1st Manchester regiment
  • Artillerie
    81st Field artillery
    83rd Field artillery
    133rd Field artillery
    71st Anti-Tank regiment
    116th Light anti-aircraft Regiment
  • Génie
  • Transmissions
  • Services

Historique

La 53e DI est une unité territoriale galloise. Historiquement, une entité du même nom avait prit part à la Première Guerre mondiale. Elle avait combattu au Moyen Orient et à Gallipoli, avant d’être transformée en unité territoriale en 1920.

L’agressivité de la politique étrangère allemande à partir de 1936 lança la Grande-Bretagne sur la voie du réarmement. Dès 1937, la 53e DI fut équipée de matériel neuf, puis, en 1939, elle devint une unité de première ligne. Toutefois, elle resta stationnée en Grande-Bretagne pendant la drôle de guerre, et ne participa pas aux opérations sur le continent. Pendant quatre ans, elle resta dans les îles britanniques, à s’entraîner et à mener des exercices. A partir de septembre 1942, elle passa sous le commandement du général Ross. La Normandie constituera la première expérience pour la division comme pour son chef…

En Normandie

17 juillet 1944 – Le col. Rice-Evans, du Royal Welch Fusiliers, briefe
ses officiers avant l’assaut contre Evrécy. IWM B-7579
Les premières unités de la 53e DI commencèrent à débarquer à Arromanches le 25 juin. Aussitôt, la division galloise fut rattachée au 8e Corps qui se lançait dans l’opération Epsom. Placée en réserve, elle n’eut pas l’occasion d’intervenir, l’opération n’ayant pas débouché sur la percée escomptée en direction de Caen. Début juillet, la 53e DI fut rattachée au 12e Corps du gen. Ritchie. Elle ne fut pas directement engagée dans Jupiter, mais son artillerie appuya la progression des Wessex vers la côte 112.

Mi-juillet, Dempsey mit sur pied Greenline, attaque de diversion pour détourner les Allemands de l’est de l’Orne où se préparait Goodwood. Le 15 juillet, dans un assaut nocturne, les 15e et 53e DI se lancèrent sur l’Odon. La 158e brigade fut rattachée à la division écossaise et se dirigea vers Evrécy. Soutenue par des chars de la 34th Tank brigade, elle repoussa les 276. et 277. ID allemandes. L’intervention des 9. et 10. SS-PzD, à partir du 17, lui infligea de lourdes pertes sans qu’aucun gain de terrain ne soit enregistré. L’opération Greenline fut suspendue le 19, alors qu’Evrécy semblait à portée de main.

Maintenue dans le secteur de l’Odon, la 53e DI s’enlisa dans des attaques et contre-attaques coûteuses et sans importance stratégique. Le 23, la 160e brigade effectua un raid sur le carrefour de Bon-Repos, repoussant l’ennemi jusqu’à Esquay-Notre-Dame. Ce n’est qu’à partir du 4 août que le retrait allemand permit au 12e Corps de se remettre en mouvement. La 53e DI occupa la côte 112, vidée de ses défenseurs, puis progressa vers l’Orne, qu’elle atteignit à hauteur de Grimbosq.

Après avoir relevé la 59e DI sur sa tête de pont le 8 août, la 53e DI continua plein est, mais fut retenue par une poignée de grenadiers de la 271. ID soutenus par un Tigre à Bois-Halbout. Les combats se prolongèrent toute la journée du 12, avant que les Gallois ne parviennent finalement à progresser. A la droite des Canadiens, la 53e DI prit alors la direction du sud, s’empara de Leffard, et effectua une progression remarquable le long de la route Falaise – Argentan, enfonçant un saillant de 6 kilomètres jusqu’à Nécy. Elle refoula les débris de la 7. Armee allemande dans la poche de Falaise par le nord ouest.

Avec la fin des combats en Normandie, la 53e DI prit la direction de la Seine. Elle progressa par Evreux, et traversa le fleuve le 30 août.

Belgique et Pays-Bas


19 septembre 1944 – une chenillette de la 158e brigade escorte une
colonne de prisonniers capturés au cours des combats contre le
kampfgruppe Chill. IWM B-10100
A la suite des divisions blindées, la 53e DI prit part aux opérations de poursuite. Elle surmonta rapidement les poches de résistance allemandes et libéra Saint-Pol, avant de se diriger vers la Belgique. Elle se positionna aux alentours d’Anvers à partir du 8.

En prévision de l’opération Market-Garden, le 12e Corps (7e DB, 15e et 53e DI) devait sécuriser le flanc gauche de la progression menée par les Guards. Le 17 septembre, soutenus par un barrage d’artillerie, les Gallois attaquèrent à partir de leurs positions à Lommel. Très vite, ils se heurtèrent à la résistance du Kampfgruppe Chill. Les Allemands offraient une résistance opiniâtre, qui ralentit l’avance de la division et causa de lourdes pertes. Le 19, les Gallois réussirent à couper la route Turnhout – Eindhoven, mais l’affaiblissement de la division nécessita sa relève par les Ecossais de la 15e DI le lendemain.

Après l’échec de Market-Garden, la 53e DI fut employée au nettoyage de la Meuse inférieure, à l’ouest d’Eindhoven. Du 24 au 27 octobre, elle libéra s’Hertogenbosch au terme de difficiles combats. Le 31 octobre, elle fut transférée à l’est, dans le secteur de Weert. Renforcée par la brigade belge Piron et la 4e brigade blindée, elle repoussa les contre-attaques allemandes entre Hunsel et Ell.

A partir du 13 novembre, la 53e DI prit part à l’opération Mallard, qui visait à chasser les Allemands de l’ouest de la Meuse. Elle établit une tête de pont sur le canal de Wessem, puis la 158e brigade progressa vers Baexem. Le 15, la 71e brigade arrivait devant les défenses de Roermond, et s’attela à supprimer les dernières poches de résistance dans les environs. La division fut ensuite placée en repos.

Ardennes et Rhénanie

4 janvier 1945 – la 53e DI vient d’arriver sur l’Ourthe. Quatre de
ses soldats se reposent, assis dans la neige, en attentant le déclen-
chement des opérations. IWM B-13395
L’offensive allemande dans les Ardennes prit les Alliés au dépourvu. Toutefois, ces derniers reprirent rapidement l’initiative. Renforcé de plusieurs unités, dont la 53e DI, le 30e Corps britannique fut dirigé sur la face nord du saillant dès le 19. Positionnée entre Marche et Hotton, la 53e DI releva la 2e DB américaine Hell on wheels le 28. A partir du 3 janvier, elle contre-attaqua les positions ennemies sur l’Ourthe. Elle livra de difficiles combats pour Rendeux, puis progressa le long de la rivière. Après avoir sécurisé le flanc du Corps britannique, la 53e DI fut retirée du front le 16 et placée en réserve pour préparer l’invasion de l’Allemagne.

Après trois semaines de repos, la 53e DI fut engagée dans la bataille de la Rhénanie. Toujours rattachée au 30e Corps, elle attaqua à partir du 8 février en direction de Clèves. Les chars de soutien s’étant enlisés dans la boue omniprésente, la 53e saisit la hauteur de Brandenburg mais ne parvint pas à capturer tous ses objectifs. Les combats se prolongèrent au cours des jours suivants, à mesure que la résistance des Allemands se durcissait. Surmontant les obstacles, la division progressa par le cœur de la forêt et dépassa la route Clèves – Gennep, avant de marquer une brève pause.

25 février 1945 – la 53e DI traverse Goch, au cours de la campagne
 à l’ouest du Rhin. IWM B-14833
Les opérations en Rhénanie reprirent le 24 février, et la 53e DI mena l’offensive en direction de Geldern. Elle se heurta à de solides défenses ennemies à Hohendorf, parvint à les contourner et à capturer Weeze le 25. Après quelques jours de combats supplémentaires, elle parvint à Kevelaer le 2 mars. Le 3, elle rejoignit les Américains au nord de Geldern, condamnant au retrait les forces allemandes encore présentes sur la rive gauche du Rhin. A compter du 7 mars, la 53e DI fut placée en repos, en préparation de la traversée du Rhin.

En Allemagne du Nord

Longtemps attendue en raison de son aspect symbolique, la traversée du Rhin par les armées britanniques intervint le 24 mars. A la suite des premières vagues d’assaut, la 53e DI traversa fin mars et s’enfonça en direction du nord-est. A partir du 4 avril, secondée de la 52e DI, elle termina de nettoyer les dernières poches de résistance dans la forêt de Teutoburg. Ces hauteurs densément boisées étaient défendues par quelques bataillons d’élèves sous-officiers, et avaient efficacement freiné la progression des 7e et 11e DB britanniques à hauteur d’Ibbenbüren. Il fallut aux Gallois deux jours supplémentaires pour en venir à bout.

18 avril 1944 – des prisonniers allemands ramenés vers l’arrière. Au
cours des dernières semaines de la guerre, la 53e DI fut employée à
liquider les poches de résistance allemande contournées par les
divisions blindées, et fit de nombreux prisonniers. IWM BU-3967
La 53e DI progressa ensuite vers la Weser. Après l’avoir franchie, elle parvint le 11 avril sur l’Aller, au niveau de Rethem. A partir du 11, elle se heurta à l’opposition d’unités d’infanterie de marine allemande. Ses premières attaques échouèrent, et il fallut le soutien du 5th Royal Tank regiment pour déloger les défenseurs. Finalement, c’est au terme de quatre jours d’affrontement que la division galloise s’ouvrit le chemin vers le nord.

Une fois la Weser et l’Aller franchies, la 53e DI progressa sur le flanc gauche de la poussée britannique. Avançant vers Hambourg, elle ne rencontrait plus que des poches de résistance désorganisées. La seule exception fut Maschen, où la 53e DI rencontra un kampfgruppe composé de SS hongrois soutenus par des chasseurs de chars. Plusieurs assauts furent nécessaires, mais les environs du village furent définitivement nettoyés le 25 avril. Toutefois, il s’agissait des derniers soubresauts. Le 3 mai, la 53e DI atteignit la banlieue de Hambourg, où elle termina la guerre.

La division galloise fut souvent chargée de rôles ingrats et peu spectaculaires – attaques de diversion sur l’Odon en Normandie ou sur le flanc gauche de la poussée britannique dans Market-Garden. Toutefois, son implication dans la fermeture de la poche de Falaise et ses combats acharnés en Rhénanie démontrent tout le mérite de ses soldats.